La chirurgie ambulatoire est de plus en plus souvent proposée aux patients. Elle a été rendue possible par l’évolution des techniques opératoires, conduisant à des interventions moins traumatisantes pour les organismes, accompagnées d’anesthésies mieux supportées. Elle apporte un meilleur confort, en évitant un séjour prolongé en milieu hospitalier. Elle permet également au patient de retrouver plus rapidement son cadre de vie habituel et ses repères.
Qu’est-ce que la chirurgie ambulatoire ?
Le principe de base est simple : Vous êtes admis et opéré dans la journée, et vous quittez l’hôpital ou la clinique le jour même.
Il existe une définition officielle, dictée par un décret en date du 20 août 2012. Il fixe la chirurgie ambulatoire comme le fait d’hospitaliser un patient et de l’opérer, avec une prise en charge inférieure ou égale à douze heures. La présence d’un médecin anesthésiste est obligatoire, ce qui exclut une pratique en cabinet.
Peut-on tout opérer en chirurgie ambulatoire ?
La réponse est non. Certaines interventions sont longues, avec des soins post-opératoires importants. D’autres présentent des risques post-opératoires nécessitant une surveillance constante et des moyens adaptés. Enfin, le patient peut parfois présenter des risques de morbidité (cardiaques, diabète, etc.) qui doivent être pris en compte.
De plus, il faut tenir compte de l’entourage du patient. Il est important qu’il ne passe pas la première nuit seul. Dans le cas particulier de la chirurgie orthopédique, il faut songer à la perte de mobilité ou de préhension que peut subir le patient dans les premières 24 heures. Cette question est particulièrement prégnante chez les patients âgés qui vivent seuls.
L’ensemble de ces paramètres est pris en compte, ainsi que l’état d’esprit du patient. La chirurgie ambulatoire doit être un plus et apporter du confort, et non une source de stress, voire de peur.
Quelles interventions d’orthopédie sont pratiquées en chirurgie ambulatoire ?
Les chirurgiens de l’Ircoms privilégient la chirurgie ambulatoire lorsqu’elle est praticable. Ils sont à l’écoute du patient et de ses questionnements. Ils sont tous formés aux techniques les moins invasives, notamment l’arthroscopie. Ainsi il est possible de limiter l’immobilisation du patient ainsi que les soins infirmiers.
La liste des opérations réalisables en chirurgie ambulatoire est longue. On peut citer les interventions sur la main (canal carpien, kystes synoviaux, doigts à ressaut, maladie de Dupuytren, prothèses articulaires digitales, prothèses trapezo métacarpienne, chirurgie conservatrice de la rhizarthrose, kyste mucoide, lésions cutanées de la main, etc), le coude (synovectomie, ostéochondromatose, neurolye du nerf ulnaire, épicondylite, etc), l’épaule (acromioplastie, réparation de la coiffe des rotateurs, pathologies du labrum, stabilisation par butée, etc), le pied (hallux valgus, hallux rigidus, griffes d’orteils, arthrodèses, ostéotomies, etc), la cheville (ligamentoplastie, greffes cartilagineuses, arthrodèse, synovectomie, ostéochondromatose, etc), le genou (pathologie méniscale, ligaments croisés, greffes cartilagineuses, etc) et de manière générale toutes les arthroscopies. Certaines prothèses totales de hanche ou de genou peuvent aussi bénéficier d’une prise en charge en ambulatoire !
Peut-on refuser le mode ambulatoire ?
Le patient reste toujours décisionnaire. Il peut donc refuser d’être pris en charge en mode ambulatoire.
Comment se passe l’opération ?
Il n’y a pas de différence au niveau de l’opération. L’acte pratiqué par le chirurgien est identique. Les seules différences sont au niveau de la préparation de l’intervention par le patient. Il lui est demandé de respecter un certain nombre de points, au niveau des repas précédant l’intervention et de l’hygiène corporelle. Il doit aussi veiller à ce que son dossier administratif soit complet. Lors de la consultation de préparation de l’intervention, le patient reçoit toute l’information nécessaire. Après son retour à domicile, le patient reste suivi, et les complications éventuelles sont gérées aussi bien que s’il était hospitalisé.
La chirurgie ambulatoire garantit-elle contre les risques d’infection ou contamination au Covid ?
Nul ne peut garantir qu’une infection nosocomiale ou une contamination à un virus est impossible en chirurgie ambulatoire. Il est certain en revanche que le patient séjourne moins longtemps dans l’établissement de soin, hôpital ou clinique.