La hanche est l’articulation située entre l’os du bassin (ou os coxal) et le fémur. La coxarthrose ou arthrose de la hanche est la principale pathologie rencontrée mais les douleurs peuvent aussi être en rapport avec un conflit entre le fémur et le bassin ou encore à une tendinopathie (pathologie du tendon) des nombreux muscles entourant cette articulation. La pratique de certains sports peut également favoriser la survenue de pubalgies et de tendinopathies.
Les pathologies
L’arthrose est une usure du cartilage qui revêt normalement les surfaces osseuses et qui permet le glissement de ces surfaces lors des mouvements. Cette usure du cartilage va provoquer une augmentation des pressions sur l’os sous-jacent. Si les lésions sont peu profondes et localisées, cela peut se traduire par une douleur lors des activités ou des efforts. Si l’usure est importante et généralisée à l’ensemble du genou, la douleur peut être présente le jour mais aussi la nuit et s’accompagner de sensation de craquement, blocages et de gonflements du genou.
Lorsqu’un traitement médical ne fait plus effet, un remplacement prothétique de l’articulation de la hanche peut être envisagé, en accord avec le chirurgien. C’est alors la seule solution pour restaurer une mobilité de la hanche et supprimer la douleur chronique.
La mise en place d’une prothèse totale de hanche consiste à enlever les zones articulaires endommagées et douloureuses, pour les remplacer par des implants. Ceux-ci sont implantés au niveau de la tête fémorale et du cotyle, dans la partie articulaire du bassin.
La prothèse de la hanche est constituée de 3 ou 4 parties. Certaines sont fixées dans le fémur et le bassin, d’autres étant assemblées entre elles. Les matériaux courants sont le métal (alliages chrome/cobalt, titane, oxinium), la céramique et le polyéthylène.
Les dimensions de l’incision sont limitées, sans atteinte aux groupes musculaires, et le patient peut très rapidement s’asseoir, puis marcher. Une rééducation, variant entre deux et quatre semaines, suit l’intervention.
La partie supérieure du fémur est formée d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Le bourrelet est une sorte de petit coussin en forme de croissant qui améliore le contact et joue le rôle d’amortisseur entre le cartilage de la tête fémorale et celui du cotyle.
Le conflit de hanche est représenté par un contact excessif entre le col du fémur et le bord du cotyle. Deux types de conflit sont décrit, soit par effet tenaille (le cotyle ou partie en forme de cupule du bassin est trop couvrante en avant, soit par effet Cam, lorsque la tête du fémur a perdu son aspect sphérique et vient buter contre le bourrelet.
Les deux types de conflit sont le plus souvent associés.
La pratique de certains sports comme les arts martiaux, le tennis, la danse ou l’athlétisme sont des facteurs de risques. La présence de certaines anomalies telles une bosse à la face antérieure du col ou un débord important du cotyle, peuvent occasionner ce conflit lors des mouvements extrêmes de la hanche. Le conflit se manifeste par une douleur et une limitation de la mobilité au niveau de la hanche. Ce contact répété va progressivement occasionner des lésions du bourrelet et du cartilage. Dans ces conditions, l’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation et une majoration de la gêne.
Le psoas est un véritable trait d’union entre le rachis, le bassin et la hanche. Le tendon peut souffrir secondairement à la mise en place d’une prothèse, rentrant alors en conflit avec le matériel, ou alors lors des activités physiques et sportives avec des pathologie de surmenage : course à pied, football, athlétisme, aviron, danse classique…Il est plus rarement le siège de lésions aiguës d’insertion (± arrachement osseux).
Le moyen fessier est classiquement le tendon du muscle le plus souvent atteint au niveau de la hanche. C’est le muscle important de la station debout et de la marche. La tendinopathie peut survenir spontanément après un effort avec sollicitation excessive du tendon ou dans les suites de la pose d’une prothèse de hanche. Elle est plus fréquente chez la femme et notamment chez les sportives adeptes de course à pied.
Les ischiojambiers s’insèrent par un tendon commun sur la tubérosité ischiatique. Il sont en rapport étroit avec le nerf sciatique. Ils sont le plus souvent atteints au niveau de leur enthèse proximale. Les douleurs peuvent être aiguës ou chroniques.Les sports tels que la danse, gymnastique, football (tacle), athlétisme (sprint, course de haies), patinage artistique sont pourvoyeurs de souffrance des ischiojambiers. Elle se présente par une douleur à la jonction fesse-cuisse qui irradie souvent progressivement vers le bas, souvent de survenue progressive, réveillée après l’entraînement et en position assise, sur un plan dur ou en voiture.
La pubalgie est un syndrome douloureux de la région inguinale et pubienne. Le terme pubalgie englobe plusieurs lésions différentes parfois isolées mais pouvant être associées. il faut différentier l’ostéo-arthropathie pubienne, la tendinopathie des adducteurs, la pathologie pariétale abdominale ou articulaire de la hanche. Cette pathologie survient essentiellement chez les sportifs soumis à un entraînement intensif quotidien, (football, tennis, danse, athlétisme par exemple), avec des gestes techniques particuliers (fermeture de l’angle jambe/tronc lors du tir, tacle, écart latéral, contre-pied). Le surmenage sportif entraîne des micro-traumatismes répétés du carrefour pubien, des muscles abdominaux et adducteurs. Il faut dans ce cadre, toujours éliminer la présence d’une hernie inguinale.
L’atteinte des ischio-jambiers constitue la plus fréquente des lésions chez le sportif. Les sport de contact, de courses et de saut sont le plus souvent en cause. Le groupe musculaire des ischion-jambiers comprend trois muscles tu faire quoi de la région postérieure de la cuisse : le biceps fémoral (longue portion), semi-tendineux et semi membraneux. Le mécanisme lésionnel est consécutif soit à une flexion de hanche brutale jambe tendue ou à une extension brutale du genou, hanche fléchie.
Le traitement médical est privilégié, le recours à la chirurgie est exceptionnel. Il a pour objectifs, d’optimiser la cicatrisation et de redonner au tissu musculaire ses propriétés biomécaniques physiologiques. La masso kinesitherapie aidera à obtenir la meilleur restitution anatomique possible et conditionnera ainsi la fonction musculaire qui elle, conditionnera l’efficacité du geste sportif.
Les adducteurs, au nombres de 5, effectuent une double fonction lors de la pratique sportive. Ils sont fléchisseurs de hanche et stabilisateurs du bassin. Le football est un sport pourvoyeur de nombreuses pathologies des adducteurs. Il faut différencier les lésions aiguës des lésions chroniques. Une prise en charge médicale bien conduite donne la plus part du temps de bon résultats, la prévention reste le meilleur traitement de cette pathologie.
Le quadriceps peut être le siège de lésion musculaire. La majorité des lésions extrinsèques (traumatisme direct venant de l’extérieur) touchent le vaste externe et le vaste intermédiaire. Pour les lésion intrinsèques (sans traumatisme) dont le mécanisme repose sur une contraction brutale, explosive touche le droit fémoral en raison de son caractère bi-articulaire. L’évolution est le plus souvent favorable.
Il existe 3 types de ressaut de hanche : le ressaut intra articulaire, le ressaut du psoas ou du fascia lama. Ils sont dus au passage brutal d’un tendon sur un relief osseux de la hanche. Il est le plus souvent indolore, parfois audible et palpable par le patient. Certains sports comme la danse, la gym sont de grand pourvoyeur de ressaut. Le traitement médical basé sur la kinésithérapie (étirements, travail excentrique, travail postural), parfois il est possible d’avoir recours à un geste infiltratif. Le recours à la chirurgie est exceptionnel.
Cette pathologie est souvent méconnue, difficile à diagnostiquer parfois. Elle se présente sous la forme d’une douleur chronique de la fesse, pouvant être accompagnée d’une sciatalgie, mais sans signe lombaire ou de hernie discale. Il est souvent confondu à tort avec une sciatique, d’autant plus que le nerf passe étroitement au contact du muscle réalisant parfois un véritable syndrome canalaire. La position assise aggrave très souvent la douleur. Une fois le diagnostic posé, une prise en charge rééducative est débutée. Elle consiste en des étirements des muscles pelviens, massage des muscles fessiers, travail myotensif du muscle, travail antalgique type TENS, lainage abdominal, assouplissement supra et sous pelvien. En cas d’échec le recours à des infiltrations peut être nécessaire.